mardi 30 octobre 2007

Le goudron


Peu de routes sont asphaltées dans le nord du Burkina. Aussi la route payante qui rejoint Ougadougou à Ouahigouya sur 180 km est un axe très précieux pour les échanges et le commerce. A Ouhigouya deux ou trois artères sont goudronnées le reste est en latérite ce qui rend l'atmosphère insupportable quand il y a du vent.
Vous n'entendrez jamais les gens parler de route ici mais ils disent le goudron pour signifier la route goudronnée.
Cette photo est la sortie de la ville au nord. A quelques 500m de là c'est le domaine des pistes de latérite pour rejoindre le Mali.

Le marché de Ouahigouya



Toute la magie de la ville tient peut-être dans le marché très coloré et très animé de ouahigouya. On y trouve de tout. Depuis le marché maréchais jusqu'au scotters si nombreux. Les talieurs, les echopes de droguerie, même des médicaments au marché noir. Il faut se perdre dans les allées, se faire bousculer par une foule pressée, marchander un pagne de tissus ou un reméde d'herboriste. Les odeurs parfois fortes et les couleurs rivalisent avec l'originalité des produits ou des slogans publicitaires très... surprenants.

Une association de femmes pour les femmes


L'AFBO est une association comme il en existe beaucoup dans la ville. Elle a pour vocation de porter assistance aux femmes parfois isolées et dans la pauvreté. Depuis l'aide à la culture jusqu'au micro financement cette association propose une grande palette d'intervention. La partie la plus visible est l'atelier artisanale à l'entrée de la ville qui est accolée à un maquis ( restaurant de rue) animé par les femmes de l'association. Je vous conseille d'aller manger un riz gras ou un riz sauce cacahuete au maquis la paysane. Vous serez très bien reçu et vous participerez à l'activité de cette association. Les prix sont très abordables et l'ambiance est sympa.

Un CHR ... de Brousse


Ouahigouya est un centre régional qui regroupe des moyens logistiques dans plusieurs domaines et en particulier sur la santé.
Le centre hospitalier régional reçoit des malades de la région avec un service de chirurgie, des services de médecines, maternité pédiatrie ophtalmologie. Même si le bloc opératoire n'est pas opérationnel continuellement l'hôpital est tout de même très sollicité par les habitants. Tous les traitements sont payants et le prix de journée tourne autour de 10000 CFA/jour. Un peu moins dans des conditions d'hébergement plus simples.
Une école d'infirmière existe aussi sur la ville. L'ENSP ( école nationale de Santé Publique) forme les infirmieres et infirmiers à l'instar de l'ENSP de Ougadougou et de Bobodiolasso.

lundi 29 octobre 2007

Le centre Persis


Dans un pays où l'espérance de vie atteignait 58ans en 1996 on se doute bien que la prise en charge de la maladie n'a rien de comparable avec les pays européens. Aussi quand un médecin donne sa vie pour soigner les femmes et les enfants il faut le saluer, l'aider, l'estimer pour ce qu'il fait en dépit des difficultés. C'est le cas du Docteur ZALA qui a monté cette petite structure d'hospitalisation où il traite avec un dévouement hors du commun les petits malades. On vient de très loin pour le voir. Il n'est pas rare qu'une femme marche toute la journée pour arriver exténuée avec un enfant ou plusieurs complètement dénutris. Avec peu de moyen il remettra sur pied la plus part du temps ces malheureux. Un centre de nutrition est accolé à la clinique. La dénutrition est très fréquente dans cette région ssahélienne. Qu'une année ne soit pas bonne pour les récolte et ce sont des dizaines d'enfants qi meurent de faim. Il n'est pas rare de voir chez le Dosteur Zala des enfants atteint du NOMA, maladie dues à une carence alimentaire qui finit souvent par un décès après avoir défiguré l'enfant.
Et pourtant il faut voir dans les yeux de cet homme toute la sagesse et l'espoir de la vie.

Le Roi du Yatenga


Le Roi du Yatenga s'appelle Naba kiiba. Il descend d'une longue dynastie bein avant la colonisation. Ce chef coutumier a un rôle important dans la vie de ses sujets. Même si les hommes sont libres beaucoup sont très attachés au Roi qui représente si j'ai bien compris le pouvoir spirituel. La première fois que je l'ai vu, il était entouré des sages des villages sous un abris de roseaux au centre de la cour de son palais. Il incerne la sagesse et rend d'une certaine façon la justice. Par exemple quand deux hommes ont un différent il demande souvent au Roi de trancher. Ce que dit le roi est toujours suivi même si le droit en aurait décidé autrement.
Le sujets se prosterne devant lui et ils ne parle que très rarement directement au Roi mais à son chef de protocole qui répète au roi la requête.Tout ce protocole parait pour nous européen ridicule voire saugrenu. Il m'a fallu 3 séjours à Ouahigouya pour commencer à comprendre le mode de fonctionnement qui est loin d'être aussi stupide que cela en à l'air. Il est plus qu'un médiateur comme nous en avons en France et du coup pas mal de problème se résolvent ainsi.
Le Roi n'a rien à lui en personne. Tout ce qu'il a, ce avec quoi il vit lui est donné à titre de présent par la population. Il vit cependant dans un confort très au dessus du commun.

Ouahigouya une ville du nord du burkina



Le 5 aout 1960 la Haute volta proclamait son indépendance mais il faut attendre le 4 Août 1984 pour que le pays devienne le Burkina Faso qui peut se traduire par "le pays des hommes intègres".
Ouhigouya est situé à 180 km au nord de Ouagadougou sur la route du Mali. Cette petite ville est le chef lieu de la province du Yatenga. Anciennement le Yatenga était le 3eme royaume Mossi. Aujourd'hui la république a structuré son fonctionnement sur la base de régions, sous régions, et communes. C'est bien un maire qui dirige les affaire de la ville mais le pouvoir coutumier a encore beaucoup d'influence sur la cité. Ainsi le roi Naba Kiiba ( 49 eme roi du yatenga) habite dans son palais au centre de la ville c'est dire l'importance de cette personalité de cette aglomération d'environ 70 000 habiatants.